Abbatiale de Mouzon - 1

Notre-Dame de Mouzon est l'ancienne église de l'abbaye de Mouzon (qui abrite désormais un EHPAD).

Abbatiale de Mouzon - 2

Une ancienne église aujourd'hui complètement disparue date de l'installation des moines vers le X° siècle.

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L’Archevêque de Reims dote la nouvelle abbaye de terres mais aussi de reliques, objets sacrés indispensables pour attirer la foule des pèlerins.

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Cependant, il faut accueillir ces pèlerins sans pour cela gêner les moines dans leurs prières, lesquelles sont renouvelées sept fois par jour.

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On va dès lors démolir le choeur de l'église existante pour en construire un plus grand, plus beau, plus élancé, car le "premier art gothique" est en train de remplacer l'art roman.

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L’édifice a été partiellement détruit par un incendie en 1212 (avec la moitié de la ville car à cette époque les maisons sont en bois et très proches les unes des autres). Ils reconstruisent sans tarder l'église telle qu'on la voit aujourd'hui, dans un pur style gothique . La grande nef et les nefs latérales sont terminées avant la fin du XIII° siècle.

 

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Au milieu du XV° siècle, on achève la tour Nord-Ouest, on construit une chapelle de style gothique flamboyant, en pierre blanche, entre deux contreforts du flanc Nord.

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Durant ce XV° siècle, une grande verrière également flamboyante, ainsi que le porche avec des voussures et un gable sont aménagés dans la façade occidentale.

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Au siècle suivant, l'abbé Jean Gilmer, de 1512 à 1531, fait de grands travaux : construction d'une flèche à la croisée du transept, et sans doute, les pinacles sculptés des arcs-boutants du flanc Sud.

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Trois ans plus tard, en 1653, Turenne avec l'armée française reprend Mouzon, mais la ville a reçu beaucoup de boulets de canon et la 3ème flèche de l'église abbatiale qui se trouvait à la croisée du transept est détruite.

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Par le traité des Pyrénées en 1659, le roi Louis XIV repousse la frontière de la France 20 km plus à l'Est, au-delà de Carignan (qui s'appelait à l'époque Yvois) où elle est encore aujourd'hui.

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Louis XIV autorise la démolition des fortifications qui entouraient Mouzon, ce qui permet d'étendre l'agglomération qui jusque là était confinée à l'intérieur des remparts. Avant cela, tous les soirs, on fermait les portes.

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A la Révolution Française de 1789 , une loi obligea les moines à quitter leur abbaye (qui devint hôtel de ville puis hospice). L'église-abbatiale devait être vendue puis démolie pour réutiliser les pierres, comme ce fut le cas d'autres abbatiales des Ardennes et de France.

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Mais, après avoir été transformée en Temple de la déesse Raison, elle devint église paroissiale en 1802 car l'église St. Martin (ancienne église paroissiale) nécessitait trop de réparations. Les magnifiques orgues furent conservées.

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L’édifice profondément fragilisé par les années a été restauré au XIX° siècle par Boeswillwald , un disciple de Viollet-le-Duc. Les travaux de restauration s’étalent de 1867 à 1890. La pierre utilisée, extraite à Bulson, est plus jaune que celle d’origine, issue des carrières de Yoncq. Cette différence de teinte permet en observant l'édifice de distinguer les parties reconstruites.

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La nef, élevée de 21 m en trois étages, est caractéristique du style gothique primitif. La longueur totale de la nef est de 65 mètres. Le chœur de l’église est occupé par un maître-autel monumental et remarquable, de style baroque, consacré en 1728.

Après la mort de Charlemagne, ses petits-fils se sont partagés son empire et Mouzon se trouve à la frontière de la Francie Occidentale et de la Lotharingie puis de la Germanie. La cité mouzonnaise deviendra durant les siècles suivants le siège de multiples rencontres tant politiques que religieuses et l’objet des convoitises des deux voisins.

Mouzon prend donc de l’importance, surtout après l’installation des moines bénédictins en 971 qui resteront jusqu’à la Révolution Française de 1789. Les moines s’installent et pendant plusieurs siècles ils cultivent les terres données par l’archevêque et les seigneurs des environs, exploitent les rivières et les moulins, défrichent les forêts.

L’Archevêque de Reims a en effet doté la nouvelle abbaye de terres mais aussi de reliques, objets sacrés indispensables pour attirer la foule des pélerins. Cependant, il faut accueillir ces pèlerins sans pour cela gêner les moines dans leurs prières, lesquelles sont renouvelées sept fois par jour. On va dès lors démolir le choeur de l’église existante pour en construire un plus grand, plus beau, plus élancé, car le “premier art gothique” est en train de remplacer l’art roman.

L’édifice a été partiellement détruit par un incendie en 1212 (avec la moitié de la ville car à cette époque les maisons sont en bois et très proches les unes des autres). Ils reconstruisent sans tarder l’église telle qu’on la voit aujourd’hui, dans un pur style gothique . La grande nef et les nefs latérales sont terminées avant la fin du XIII° siècle.

En 1379, le Roi de France Charles V fait un échange avec l’archevêque de Reims et prend possession de Mouzon afin de pouvoir mieux fortifier la ville et surveiller la frontière. Mouzon est en effet au Moyen-Age une ville importante (la seconde du diocèse après Reims) à l’est du royaume (la Principauté de Sedan et celle d’Arches – future Charleville – ne sont pas françaises, elles ne le deviendront qu’au milieu du XVII° siècle).

Au milieu du XV° siècle, on achève la tour Nord-Ouest, on construit une chapelle de style gothique flamboyant en pierre blanche, entre deux contreforts du flanc Nord. Durant ce XV° siècle, une grande verrière également flamboyante, ainsi que le porche avec des voussures et un gable sont aménagés dans la façade occidentale.

Au siècle suivant, l’abbé Jean Gilmer, de 1512 à 1531, fait de grands travaux : construction d’une flèche à la croisée du transept, et sans doute, les pinacles sculptés des arcs-boutants du flanc Sud.

Trois ans plus tard, en 1653, Turenne avec l’armée française reprend Mouzon, mais la ville a reçu beaucoup de boulets de canon et la 3ème flèche de l’église abbatiale qui se trouvait à la croisée du transept est détruite ainsi qu’une partie du flanc sud qui sera rapidement reconstruite.

Par le traité des Pyrénées en 1659, le roi Louis XIV repousse la frontière de la France 20 km plus à l’Est, au-delà de Carignan (qui s’appelait à l’époque Yvois) où elle est encore aujourd’hui.

Louis XIV autorise la démolition des fortifications qui entouraient Mouzon, ce qui permet d’étendre l’agglomération qui jusque là était confinée à l’intérieur des remparts. Avant cela, tous les soirs, on fermait les portes :
– la Porte de France à l’ouest grâce à un pont permettant le passage vers la France,
– la Tour-Porte de Bourgogne s’appelait ainsi car c’étaient les habitants de la Bourgogne, alliés des Espagnols, qui attaquaient Mouzon.

Le Château, comme les remparts, fut délaissé et peu à peu abandonné.

 

A la Révolution Française de 1789 , une loi obligea les moines à quitter leur abbaye (qui devint hôtel de ville puis hospice). L’église-abbatiale devait être vendue puis démolie pour réutiliser les pierres, comme ce fut le cas d’autres abbatiales des Ardennes et de France. Mais, après avoir été transformée en Temple de la déesse Raison, elle devint église paroissiale en 1802 car l’église St. Martin (ancienne église paroissiale) nécessitait trop de réparations. Les magnifiques orgues furent conservées.

L’édifice profondément fragilisé par les années a été restauré au XIX° siècle par Boeswillwald , un disciple de Viollet-le-Duc. Les travaux de restauration s’étalent de 1867 à 1890. La pierre utilisée, extraite à Bulson, est plus jaune que celle d’origine, issue des carrières de Yoncq. Cette différence de teinte permet en observant l’édifice de distinguer les parties reconstruites. La façade occidentale particulièrement dégradée avant cette restauration est reconstruite. La verrière flamboyante placée au-dessus du tympan au XV° siècle est remplacée par quatre fenêtres surmontées d’une rosace, s’inspirant des pignons Nord et Sud du transept.

La nef, élevée de 21 m en trois étages, est caractéristique du style gothique primitif. La longueur totale de la nef est de 65 mètres. Le chœur de l’église est occupé par un maître-autel monumental et remarquable, de style baroque, consacré en 1728.

On note l’existence surprenante d’un reclusoir (ou d’une “recluserie”) dans une chapelle à gauche du chœur de l’abbatiale et du maître-autel. Il s’agit d’une cellule légèrement voûtée destinée à l’usage d’un reclus volontaire, une personne désirant vivre en solitaire un tête-à-tête avec Dieu, tout en étant au cœur de la cité.

L’église, les orgues et l’abbaye sont classés monuments historiques.

Plus de détails historiques :
http://amismouzon.free.fr
https://fr.wikipedia.org